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Concours général agricole : « Un signe de qualité qui a une légitimité »

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L'an passé, l'entreprise avait récolté trois médailles au CGA ©Facebook petricorena.com

La maison Pétricorena, de Saint-Etienne-de-Baïgorry, sera cette année encore présente au Salon de l'agriculture, à Paris. Elle a déjà récolté plusieurs médailles au Concours général agricole. Clara Pétricorena explique ce que cette étiquette change pour une entreprise

C'est une petite vignette à la feuille de chêne d'or, d'argent ou de bronze qui peut apporter de grandes joies. Cette étiquette est celle décernée par le Concours général agricole (CGA) aux produits primés à l'occasion du Salon international de l'agriculture (SIA).

L'édition 2018 de ce rendez-vous agricole débutera ce samedi 24 février, à Paris, porte de Versailles, pour s'achever dimanche 4 mars. Cette année, Pays basque et Béarn présenteront 282 produits au SIA pour 111 candidats au CGA. Parmi, eux, Clara Pétricorena, de Saint-Etienne-de-Baïgorry. Sa maison de salaisons et autres préparations a été récompensée plusieurs fois de médailles d'or, d'argent et de bronze depuis 2013. Avant de se rendre à Paris, elle a répondu à nos questions.

Votre jambon de porc Manex, votre saucisson, votre terrine de campagne et votre confiture de cerises noires ont obtenu des médailles au Concours général agricole. Que représente cette distinction?

Ça fait très longtemps qu'on fait le Salon de l'agriculture mais pas longtemps que l'on présente des produits au Concours général agricole.C'est sympa quand on a une médaille. Si on n'en a pas tant pis ! (rires)

Depuis quand avez-vous décidé de participer au CGA ?

C'était en 2013. Nous avions un stagiaire qui avait un projet sur la valorisation du terroir. Du coup, je lui ai dit qu'on n'avait jamais participé au Concours général agricole et qu'il pouvait prendre le bébé et s'en occuper de A à Z. Je me suis dit «on verra bien » et nous avons eu des médailles. C'était bien pour nous et pour le jeune aussi.

Une médaille a un impact sur les ventes ?

Quand les gens hésitent entre deux produits, s'ils en ont un médaillé et un non-médaillé, ils vont aller vers la médaille. Parce que c'est encore aujourd'hui un signe de qualité qui a une légitimité. On sait qu'il y a eu une dégustation, des jurés avec des professionnels et des amateurs de bonnes choses. Mais nous sommes contraints par les catégories existantes. Tous les produits alimentaires ne sont pas concernés par le CGA. Par rapport à ce que l'on fait, on présente un pâté, un jambon, un ou deux saucissons et depuis l'année dernière, on a présenté la confiture, par exemple. D'ailleurs, nous sommes très contents, parce qu'on est les seuls à avoir été médaillés pour notre confiture de cerises, sur l'Aquitaine. On était très surpris. Quand j'ai amené les produits scellés pour le jury et que j'ai vu le nombre de confitures qu'il y avait, je me suis dit : « Clara, t'as espoir...» Et finalement, on a eu la médaille de bronze.

Présentez-vous des produits au CGA cette année encore ?

Oui, on présente des produits, en espérant que tout arrive en temps et en heure.

Comme les années précédentes, aurez-vous un stand à Paris ?

Oui, on est sur le stand de la Chambre d'agriculture cette année. C'est très important pour nous. On a juste notre boutique à Saint-Étienne-de-Baïgorry et notre boutique en ligne. Là, c'est quand même une belle vitrine pendant 10 jours à Paris. Il y a des gens qui vont revenir au Pays basque ou qui sont revenus. C'est important qu'ils mettent quelqu'un derrière les produits. Ce n'est pas spontanément qu'on va venir faire ses courses à Saint-Etienne-de Baïgorry !

Pouvez-vous nous parler de votre maison ?

Je suis la 4e génération à avoir pris l'entreprise (1). Elle a évolué tant sur les produits que sur la commercialisation au fil des années et par rapport aux technologies et aux techniques. On est pas trop mal pour une vieille dame de 11 salariés.

L'an passé, vous n'étiez pas à la Foire au jambon à Bayonne. Reviendrez-vous cette année ?

Non, on n'y participe plus. Le week-end de Pâques est déjà un week-end chargé pour nous. Et puis, pour nous, le fait d'avoir regroupé les salaisonniers de l'autre côté de la Nive, ça n'a pas été concluant. On a moins les gens qui venaient le matin, faisaient leur marché, venaient pour voir les produits et les charcutiers de l'intérieur ou d'ailleurs et voir des produits différents. Là, on se retrouve à faire du sandwich, des cornets, des plateaux et peu de ventes et de valorisation des produits. Ce n'est pas notre façon de faire. Au Salon, les gens sont plus là pour les produits, c'est ce qu'on cherche aussi pour fidéliser le client.

Pour conclure, avez-vous un produit fétiche ?

La sauce Sakari (rires). On dit mangez de la charcuterie mais artisanale. Mais le chouchou, oui, c'est notre sauce mais il n'y aura pas de médaille pour elle... mais de toute façon, elle est hors-catégorie.

  1. Fondée par une famille de bouchers de Saint-Etienne-de-Baïgorry. Son arrière-grand-père a mis au point la sauce Sakari pour accompagner les viandes. En 1968, l'entreprise s'est mis aux salaisons et plats cuisinés. Clara Pétricorena a rejoint la maison en 1994.

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